Influence des arbres sur le climat à l’échelle régionale (Partie 1)
Nous avons vu précédemment l’influence des arbres sur les facteurs climatiques à l’échelle de la forêt. En fait, les bénéfices des arbres dépassent ce périmètre et influencent de nombreux facteurs au niveau d’une région. Dans cette première partie, concentrons-nous sur ce dont on parle le plus souvent, le processus de la photosynthèse à l’origine de toute vie sur terre et sur la fonction « dépolluante » des arbres.
Oxygène et stockage du CO2
L’activité de photosynthèse des arbres est essentielle : pour qu’un arbre pousse, il a besoin de l’énergie du soleil, du dioxyde de carbone qui est absorbé par les feuilles et de l’eau remontant depuis les racines. Grâce à l’énergie solaire et à la présence de ces éléments, les cellules des feuilles, grâce aux chloroplastes, vont réaliser des réactions photo-chimiques et fixer le carbone pour obtenir de l’oxygène et du glucose.
L’oxygène est utilisé en très grande partie pour la respiration des plantes et rejeté dans l’atmosphère pour ce dont elles n’ont pas besoin. Cette respiration, vitale pour les arbres, rejette aussi du CO2, mais le bilan au total reste positif pour les forêts en croissance et en formation sous nos latitudes tempérées.
Le glucose sert quant à lui de carburant pour les arbres afin de produire de la matière organique et permettre la respiration, assurant ainsi la vie et la croissance des arbres. L’atome de carbone qui est issu du CO2 absorbé par les arbres est donc converti en matière organique et stocké sous la forme de cellules organiques, donc de nouveaux tissus végétaux comme la matière sèche du bois.
Absorption des gaz polluants
Les arbres sont en première ligne face à la pollution atmosphérique. En effet, la forêt a une action dépolluante. Ce sont les feuilles, grâces à leurs stomates, qui absorbent les gaz polluants, comme les gaz carboniques émis par les transports routiers, le secteur de l’industrie et la production de l’énergie, l’oxyde de souffre issu de la consommation de combustibles fossiles ou encore le Fluor. Cela n’est toutefois pas sans conséquence sur les plantes, avec des perturbations de leur métabolisme et une dégradation de la chlorophylle en fonction des espèces, dont les réactions de défense peuvent varier selon l’échelle de sensibilité de la plante, avec à la clé une diminution de rendement ou une chute des feuilles.
Filtration des poussières
Les feuilles des arbres ont un effet mécanique : elles retiennent jusqu’à 40% des poussières présentes dans l’atmosphère, principalement en forêt mais aussi dans les villes : les polluants particulaires se déposent sur la surface des feuilles, avec une efficacité différente selon les essences et la physiologie de leurs feuilles.
Ces bénéfices ne s’arrêtent pas là, et nous verrons dans un prochain article le rôle des arbres sur des éléments essentiels à nos écosystèmes : l’eau et la stabilité des sols.
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